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11 mai 2010

Plan de sauvetage de l'euro : un plan de dupes !

Au sujet du plan

décidé par les chefs d’états européens le 9 mai 2010

qui consacre environ 700 milliards d’euros au soutien de l’euro.

Le néocapitalisme a remis au pas les États. Ce plan est un plan de dupes qui ne visait qu’à rassurer les marchés financiers.

Le formidable boom des Bourses montre que ce package européen dépasse leurs espérances … Les marchés viennent de se voir garantir une assurance tout risque du remboursement des dettes des États et la certitude d’une purge généralisée et d’un ajustement budgétaire à la mode grecque dans tous les pays européens.

« Le néocapitalisme sera remis au pas », promettaient les chefs d’état et de gouvernement européens.
Ce néocapitalisme vient de remettre au pas les États. Qui acceptent, sans conditions, de continuer à pomper la richesse des salariés et des contribuables vers les actionnaires et les financiers.
La preuve ? Il suffit de regarder ce qui se passe Grèce : suppression de deux mois de salaires dans la fonction publique ; vent de privatisation annoncé ; assouplissement du droit du travail pour permettre de licencier.
En Roumanie ? Le FMI vient d’inoculer une potion terrible : 25% de baisse des salaires dans la fonction publique, de 15% des pensions des retraités.

Si les déficits publics ont explosé, c’est en raison de l’affaiblissement de la fiscalité sur les entreprises et les ménages aisés. Et du prix exorbitant à payer (notamment en Espagne et au Royaume-Uni) pour le sauvetage des banques et du secteur financier et de la récession qui a suivi. Ce même secteur financier mord aujourd’hui la main qui l’a nourri et tient en laisse les États.
Toutes les réformes profondes pour endiguer la spéculation sont restées à quai. Il n’y a pas un mot dans le plan pour réformer radicalement le système. La taxe sur les transactions financières par exemple, voulue par Merkel et Sarkozy ? A la trappe, pour ne pas fâcher les « marchés ». L’idée est d’ailleurs zappée par le FMI. C’est une radicalisation sans précédent du modèle néolibéral.
Peut-être son chant du cygne.

Pas sûr, cette fois-ci, que les citoyens acceptent de se coucher sans se révolter.

Thomas Coutrot dans le journal Libération du mardi 11 mai 2010.
Thomas Coutrot est économiste et coprésident d’Attac France.

Serge Roux - Saint-Gence

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